Carnet de voyage

Compost - Elle, mes amis et moi

19 étapes
27 commentaires
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Un aller et retour à Compostelle à la recherche.... d'une quête spirituelle? d'une expérience entre amis? d'une prise de repères pour de futurs voyages? Suivez nous pour le découvrir.
Juin 2017
5 semaines
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Elle, c'est ma bicyclette, Paulette. Oui je sais, pas très original comme nom, mais ça collait bien avec ce voyage et puis on lui donnera un autre nom pour le prochain. Paulette ne se formalisera pas, elle a toujours été docile.

La belle et la bête 

Pour mes amis et moi, nous ferons connaissance au fil des étapes.

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Pour ce voyage de préparation nous avons voulu nous rapprocher sur le plan de l'équipement de ce que nous imaginons avoir besoin dans le futur, même si tout n'était pas indispensable pour ce mois de juin. Un petit aperçu du matériel amené.

Voilà l'ensemble du matériel pour un poids total de 28,5kg 
La belle chargée, prête à partir .
Nouvel équipement: le chargeur solaire. Nous vous tiendrons informé de son efficacité.
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Une bonne rincée toute une partie de la journée ça permet de tester le matériel. Tenue de pluie validée.

Par contre la pluie prévue cette nuit nous enchante un peu moins. Alors on fait fonctionner le réseau CK, merci le club d'Orthez pour votre accueil.

Bien accueillis au club d'Orthez
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Belle balade tranquille le long de l'Adour en suivant le superbe chemin de halage.

Départ de nos cabanes à poulets à Orthez 
Arrêt repas à Peyrehorade puis belle balade sur les bords de l'Adour jusqu'à Bayonne
 Quoi elles sont pas belles nos montures?
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Ce matin il fait beau, chaud, ça monte, ça descend, la côte est magnifique et les cotes sont rudes.

Quand le nomade à faim (ça arrive souvent), il se pose, sort la popote et mange 
Jaizkibel c'est pas haut mais avec 45kg de monture on mouille un peu le maillot quand même
Superbe route entre Hondarribia et San Sebastian , puis nous prenons le bac à Pasaïa
Après 76km et 1300m de dénivelé positif , un bon repas sidrerie s'impose 
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Nous avions prévu une petite étape aujourd'hui pour profiter de cette belle route le long de la cote et récupérer un peu du dénivelé d'hier. Malheureusement ça ne se passe pas toujours comme on le prévoit.

Petit dej et rangement du matériel dans une ambiance humide 
Sur le vélo ça ne s'arrange pas vraiment mais nous trouvons rapidement un abri sur
Même sans le soleil on en prend plein les mirettes 
Arrivée à Ondarroa 
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Ce matin nous avons décidé le pire. Se donner un objectif d'arrivée, en l'occurrence Bilbao, pour prendre une journée de repos et visiter la ville. Le pire, parce qu'en vélo les objectifs se décident au fur et à mesure de la journée, en fonction de la forme du moment, des conditions météo, du dénivelé etc...

Fidèle à sa réputation le pays basque se foutait royalement que nous soyons fatigués et il nous a proposé ses plus beaux spécimens de temps pourri et de grimpettes tueuses.

Coté bonnes nouvelles, je voulais vous dire que Paulette a bien pris le rythme. Elle a parfaitement supporté les 76km et plus de 1200 D+ de la journée.

A peine partis ça grimpe déjà, mais le temps est parfait pour pédaler 
Et dès qu'on a trop chaud il commence à pleuvoir. C'est quand même bien organisé. 
Un buen plato combinado à mi étape à Gernika y a pas mieux pour affronter le dénivelé restant 
Pas de doute nous sommes sur la bonne route 

Parfois Paulette fait sa tête de mule et là, impossible de la faire avancer. Alors il ne reste plus qu'à la pousser.

Ne vous fiez pas à la photo, promis y a de la pente. 
On passe le temps comme on peut  
Et on trinque à la finale de Sam 

Fin d'étape dantesque avec bourrasques de vent et de pluie et grimpettes à gogo.

On n'en demandait pas tant 

Arrivée à Bilbao

La visite de la ville ce sera demain, aujourd'hui c'est vivement l'auberge 
Une bonne bouffe et demain repos, visite, et tapas à Bilbao 
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Journée repos et premier anniversaire à la retraite. Tout pour faire une bonne fiesta.

Tapas à gogo 


Le temps se prête aux visites  
Cadeau d'anniversaire digne d'une soirée étudiants 
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Un bivouac ça peut être une galère comme un moment mémorable. Voici quelques points à respecter pour réussir le votre.

Il faut avant tout une journée de beau temps 
Ne pas hésiter à sortir des sentiers battus 
Parfois il faut insister sans se décourager 
Préférez un coin isolé 
Vérifiez que la vue soit sympa 
Installez vous 
Prévoyez assez d'eau 
 Prenez votre douche
 Pensez à prendre une grille
Faites un feu 
Puis faites cuire 
Pour finir assurez vous en vous couchant que c'est toujours aussi beau 
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Je sais ça fait un moment que je n'ai pas donné de nouvelles. Nous sommes arrivés cet après midi à Gijon et pour la première fois depuis quelques jours j'arrive à avoir une connexion. Non, nous ne sommes pas en pleine pampa mais nous avons fait pas mal de bivouacs dans la nature et entre l'installation du camp, la préparation du repas, et le besoin d'aller se reposer rapidement, on ne trouve pas le temps d'écrire. Nous en sommes à notre 10ème étape 697km parcourus et 7908m de D+. Notre rythme est tranquille et nous nous habituons à faire du saute moutons le long de la cote. Par contre nous avons beaucoup de mal à se faire au temps pluvio orageux que nous avons depuis quelques jours.

Les étapes depuis le dernier post

Islares Somo / Somo-Comillas / Comillas-Naves / Naves-Gijon

Départ de Islares sous la pluie et un rangement d'équipement carrément compliqué 
Le bac de Laredo 
 Bivouac dans un champ juste avant Santander. Au moment de manger on se disperse un peu mais avouez que le matin c'est nickel.
Le bac de Santander et contents de voir le soleil revenir 
Camping à Comillas avec séchage de linge 
 Aujourd'hui John nous a quittés pour retrouver le taf et nous continuons notre voyage avec Yvon
Surpris par l'orage, montage du camp dans un parc pour enfants à Naves 
Les Asturies entre forêts d'eucalyptus et Horreos 
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Ici c'est la règle. Que tu sois à pied, à vélo, en voiture, à cheval ou simplement devant ta porte, quand tu vois passer un voyageur à pied (reconnaissable au sac à dos et à la démarche zigzagante) tu lui souhaites '' Buen camino". Tout est fait pour faciliter "El Camino" aux pèlerins le long de la N634. Le balisage le long de la route est fréquent et de très bonne qualité, les auberges sont nombreuses et bien indiqués et certains restos affichent le repas pèlerin. Bref le pèlerin est roi et on se dit entre nous qu'il participe pas mal à l'économie locale.

A part ça, en ce qui nous concerne nous ne sommes pas trop dans ce trip puisque nous bivouaquons la plupart du temps. Enfin, ce soir il s'est remis à pleuvoir et nous étions bien contents de jouer les pèlerins en allant à l'auberge de San Roque avec un excellent accueil de Aurelio. Nous avons fait deux étapes depuis le dernier post. Gijon-La concha de Artedo et La concha de Artedo-Navia où nous sommes ce soir.

La plage de Gijon et sa belle promenade avec Paulette qui fait sa belle 
La sortie de Gijon entre centrale thermique, usines et camions c'est pas vraiment la nature. 
 Jolie balade dans le centre historique d'Avilés et ses Sidrerias 100% authentiques. Sciure au sol pour éponger les éclaboussures
Grande déception à Salinas la plage de mon enfance que je m'imaginais moins urbanisée. 
Petite route tueuse en sortant de Salinas et des pentes à plus de 15% nous obligeant à nous mettre à deux pour pousser les  vélos 
Les Asturies c'est le pays du kayak  de course en ligne et nous tombons pile sur le départ d'une course de Ria sur le Nalon. 
Arrivée d'étape et bivouac de rêve dans la Concha d'Artedo avec petit café en prime au coucher du soleil. 
Départ de la Concha le matin sous la bruine une nouvelle fois. 
Jolis paysages sur la route 
A la pause de midi on mange et on fait sécher le linge .
 On fête l'arrivée à Navia avec une bouteille de sidra servi dans le plus pur style local
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Nous avons fait deux nouvelles étapes depuis que nous vous avons laissé. Navia/Mondonedo et Mondonedo/Miraz. Nous bouclerons donc demain la moitié de notre voyage puisque nous arriverons à Santiago.

Ce que nous retiendrons de ces deux étapes c'est la pluie permanente qui nous a obligé à nous héberger en dur. En bons pèlerins nous avons opté pour les auberges dédiés. Une nouvelle expérience!

A Ribadeo la pluie n'est pas encore là mais ça va pas tarder 
Traversée du pont de Ribadeo attention aux écarts les sacoches n'y résistent pas 
Abri pour la pause de midi 
Petite sieste avant le diner 
A Mondonedo on vous recommande la Bodega a Catedral les meilleures tripes que j'ai jamais mangé à part celles de ma mère.

Déroulement d'une journée de pluie ordinaire

Dur dur le départ 
Après 10km ça s'arrange 
Petite pause le moral est au beau fixe 
Tenue mode Galicien 
40ème km de l'étape, on s'est fait une raison 
Voilà une bonne chose pour le midi 
Toujours sous la pluie mais la route est plus sympa. On se change au fur et à mesure des orages. 
Et lessive dans la bonne humeur arrivés à l'étape 
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Nous sommes arrivés hier à Santiago après une étape qui a pesé dans les jambes puisque nous avions fait le choix de raccourcir celle de la veille pour cause de mauvais temps. Une étape avec beaucoup de petits chemins et routes rurales sur 80 km et 1066 mètres de dénivelé positif. Comme c'était le 10ème jour d'affilé sans repos, autant vous dire qu'il nous tardait d'arriver et se poser pour un break d'une journée.

Des petites routes et des chemins magnifiques toute la journée 
Quelques soucis mécaniques vite résolus 
ça vaut une photo. "Évêque de Lugo démission" "Évêques et vicaires écoutez le peuple"  
Arrivée à Santiago et petites tapas du soir faites maison, trop crevés pour aller au bistrot. 
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Petit bilan de l'aller

Avant de prendre le chemin du retour il nous a paru important de faire un petit bilan de cette première expérience et d'en tirer des conclusions pour les futures. Nous avons parcouru 1064 km pour un total de 12698 mètres de dénivelé positif en 15 étapes, avec un seul jour de repos. A notre grand étonnement nous nous sommes bien habitués aux dénivelés qui nous faisaient très peur au début avec la charge que nous avons. Nous avons volontairement forcé la dose pour être au dessus de ce que nous avons programmé sur les périples à venir. Coté bobos rien de significatif à signaler, petite douleur tendineuse à l'épaule et genou qui craque mais rien qui nous empêche d'avancer. Coté mécanique tout va bien aussi, nous allons faire une inspection minutieuse de nos montures aujourd’hui mais Paulette et Caballo del viento se portent bien. Nous avons validé aussi pas mal de choses dans notre équipement de pluie et d'autres qu'il faudra changer. Nous savons aussi qu'il n'est pas nécessaire de programmer précisément une étape. Nous avons souvent changé ce que nous avions prévu au départ et le fait d'être autonomes nous offre une grande liberté. Nous avons ainsi fait 5 nuits en bivouac, 5 nuits en camping et 6 nuits en auberge, et je dois dire que lorsque la météo est clémente on prend de plus en plus de plaisir aux nuits sous la tente. Demais nous prendrons le chemin du retour avec autant de dénivelé et peut être plus qu'à l'aller et pas mal de chaleur à venir. Une nouvelle expérience.

Quelques images de nos pauses durant cette quinzaine. 
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Holà amigos, ça fait un moment qu'on s'est pas parlé, bivouacs obligent. On vous avait quitté à Santiago avec une journée de repos qui a fait énormément de bien. Programme classique avec petit tour à la sacro sainte place de la cathédrale avec l'arrivée de tous les pèlerins. A voir! Petit resto et sieste.

Aujourd'hui nous sommes à Cacabelos une petite ville de Castilla y Leon. C'est déjà la 3ème étape du retour et je dois dire que l'euphorie du 1er jour après repos où nous avions une frite terrible est passée. Nous accusons sérieusement le coup physiquement et nous avons pris une journée de repos aujourd'hui. Il faut dire que les grosses températures et le dénivelé de ces derniers jours ne nous aident pas dans notre progression. C'est la 5ème étape de suite à plus de 1000 mètres de D+, dont la dernière de 90km et 1470m de D+ avec plus de 40 degrès sur le vélo et un col à 1350m. Le pire c'est que la suivante sera du même acabit, et après ça devrait être plus tranquille.

A part ça, maintenant que nous sommes à contre sens du camino, nous prenons vraiment la mesure de ce qu'est le pèlerinage. Nous croisons plusieurs centaines de personnes tous les jours en route vers Compostelle en sachant que ce n'est pas la pleine saison. Hasta pronto para una nueva etapa.

Bien arrivés 
Apéro et repas au camping, trop crevés pour aller en ville 
Ce n'est pas encore la grosse effervescence sur la place où arrivent les pèlerins  
Un petit recueillement pour que Paulette nous amène toujours plus loin.  
Mais quelques réglages tout de même pour assurer le retour 
 Départ de Santiago avec croisement de pèlerins à gogo 
La spécialité du coin, les Pulperias avec exclusivité de poulpe à la feira hummmm ! 
Petit bivouac dans la pampa juste avant les grandes chaleurs
Les grandes chaleurs sont bien là . Température prise sur le vélo en haut d'une côte.
L'avantage c'est que mon chargeur solaire fonctionnement parfaitement même en roulant direct sur le téléphone. 
Bivouac obligatoire en bord de rivière 
Pour rouler sous 40° arrêt à chaque fontaine pour mouiller maillots et casquettes. 
Est ce qu'on n'aurait pas un peu transpiré? 
Alto San Roqué, col à  1350m avec une magnifique vue
Un coup de pied au cul et un petit châtiment pour nous avoir fait tant souffrir 
Bière patatas bravas y  pulpo bien mérités 
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Contents d'avoir passé cette portion réputé (à raison), difficile mais nous en avons pris plein le mirettes avec des paysages magnifiques. Nous avons enchaîné en 2 étapes les 2 cols les plus durs de l'itinéraire retour à une altitude de 1350 m et 1510 m ce qui nous a fait deux étapes de 90km chacune avec 1450 et 1378 de D+. A coté le passage des Pyrénées par Roncevaux sera de la gnognotte. Nous n'imaginions pas pouvoir enchaîner autant de dénivelé avec des charges aussi lourdes, mais en fait il suffit d'être patient. Les 6 dernières étapes étaient toutes à plus de 1000m de D+ et au total nous en sommes à 17732m de D+ depuis le départ. Heureusement la suite devrait être plus tranquille. Nous sommes dans la province de Castilla y Leon et demain nous traverserons la ville de Leon.

Molinaseca, superve village au pied du col 
Une belle route pas si paisible que ça. 
Les Albergues à 5€ la nuit ça foisonne 
L'artiste en pleine concentration et l'oeuvre. 
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Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il fait bien chaud et que le pays est bien sec depuis 2 ou 3 jours. Oui je sais, vous allez me dire que chez nous aussi, et que mes pauvres chéris vous souffrez de la canicule bien au frais dans les maisons ou près de la piscine. Nous avons passé Léon et nous n'avons plus les gros dénivelés des dernières étapes. Heureusement parce que vu comme on se traîne sur le plat on se demande comment on faisait dans la montagne. Nous sommes sur un plateau à 900 mètres, complètement agricole et pas un seul arbre à l'horizon le long de toutes petites routes bien rectilignes. Autant vous dire que notre rythme de journée à changé. Lever 5h30 départ 7h00 (je n'arrive pas à faire moins malgré mes efforts, au grand désespoir d'Yvon même s'il ne dit rien), puis enchaîner le plus de km possibles avant la chaleur. Aujourd'hui c'était à peine 70 à midi, à cause d'un gros coup de fringale qui nous a obligé à nous arrêter et bien sur le traditionnel café con leche.

Bien arrivés à Leon 
Quoi j'en ai pas une grosse moi aussi ? 
Le musée Gaudi, entretien avec l'artiste 
Yvon à sorti son câble de 3kg et 12 mètres de long, on peut aller visiter tranquilles. 
Cherchez l'ombre 
 Petites routes magnifiques mais trèeees chaudes
 Vivement l'étape
Les cigognes sont chez elles partout  
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Nous sommes arrivés ce matin à Burgos après une dure étape de 15km et pas de bol ça tombe sur les fêtes de la ville. Un chocolate con churros en arrivant, puis tournée des casetas avant de manger, ça nous change des gamelles de bivouac. Sinon pas grand chose de nouveau si ce n'est que nous enchainons des dizaines de km sur de toutes petites routes sans une seule voiture, c'est magique. Nous étions durant trois jours dans des zones totalement agricoles très arides avec des champs de blé à perte de vue. Nous en profitons bien avec la fraîcheur du matin mais un peu difficile des 14h sans une seule zone d'ombre. A part ça les étapes s'enchaînent, les organismes connaissent des hauts et des bas que nous ne nous expliquons pas toujours et nous évitons de penser machinalement que nous sommes sur le retour pour profiter au maximum de l'instant présent. Je vous laisse quelques photos des paysages que nous traversons, qui j'espère vous plairont autant qu'à nous.

Toujours les mêmes magnifiques routes sans circulation 
On ne s'en lasse pas 
De la belle pierre 
Petite pause pour profiter des paysages 
Puis ramassage d'abricots sur un rond point 
Et enfin chocolate con churros humm! 
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Nous vous avions laissé à Burgos en pleine fiesta et on peut dire que l'on en a bien profité....dans tous les sens. Les espagnols sont les rois de la fiesta et ils nous l'on bien prouvé. De la musique dans toutes les rues, du monde partout .... jusqu'a pas d'heure. C'est à partir de 22h30 que nous avons pris conscience, dans notre auberge en plein centre historique, que cette nuit ce serait notre fête. Bref, après 2 bonnes heures de sommeil, départ à 6h30 avec vent de face durant 3h,et on se dit que ça va être une journée de m.....

A part ça nous sommes toujours sur de très belles petites routes et les paysages changent beaucoup. Nous avons traversée la Rioja avec des vignes sur un paysage très vallonné, ça change des plaines arides que nous avions à Castilla y Léon et Palencia. Ces derniers jours avec le temps orageux nous faisons pas mal d'étapes dans les auberges et nous avons eu la chance de dormir dans un couvent de cisterciennes....tout un programme. Demain nous serons à Pamplona et ce week end à la maison si tu va bien. Hasta pronto amigos.

Burgos à 22h devant notre auberge, c'est l'effervescence 


Burgos 6h45 devant notre auberge, y a du boulot de nettoyage parce que ça repart cet après midi
Un régal de petites routes 
Chez le Cisterciennes, une belle bâtisse et une discipline de fer. L'internat c'est de la gnognotte à côté.
La Rioja et ses vignes c'est tout de suite plus vert. 
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Nous sommes ce soir à Saint Palais et il ne nous reste plus que 90 petits km pour rentrer à la maison. Le passage des Pyrénées s'est fait en douceur et nous avons retrouvé la fraîcheur avec une heure de route sous des trombes d'eau. Nous nous étions bien habitués aux petits dénivelés ces derniers temps mais sur les deux dernières nous avons renoué avec des plus de 1100 mètres. Nous allons terminer sur la lancée mais il est évident que nos organismes nous demandent une journée de repos.

Contraste en Navarre, entre les vignes et les champs de blé. 
10h30 c'est l'heure du café con leche avec en prime una corteza de cerdo ibérico. 
Le relief arrive 
Un bout d'autoroute pour le fun en arrivant à Pamplona guidés par un autochtone. 
Marre du menu pèlerin ce soir on sort notre attirail sur la place et marmite d'agneau aux petits légumes et semoule. 
Superbe point de vue au col de Roncevaux malgré le temps couvert
Ce soir c'est internat, avec positionnement stratégique anti ronflements 
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J'écris ce dernier article confortablement installé sur le canapé à la maison, et avec une bonne connexion internet, ça change et c'est pas mal non plus. Nous sommes arrivés hier après midi avec un bon vent de dos depuis Mourenx qui nous à facilité le retour après une matinée de côtes tueuses entre Saint Palais et Mourenx. Cette dernière étape aura été la plus longue du voyage avec 100 km et et 1036m de D+. Au total nous avons fait 2065 km et 24000 mètres de D+ en 28 jours de vélo pour 31 jours de voyage.

Ce voyage test nous aura bien rassurés sur plusieurs points. En premier lieu sur notre capacité à enchaîner des km et du dénivelé. Le nombre de km quotidiens durant ce périple était bien supérieur à ce que nous envisageons pour l'Amérique du Sud, avec en même temps un rythme de repos bien inférieur à ce que j'ai programmé. Donc normalement ça devrait coller, reste néanmoins en point d'interrogation notre adaptation à l'altitude. Nous sommes rassurés aussi sur notre adaptation au "nomadisme". Vivre durant un mois dehors (excepté les nuits en auberge), ça change pas mal de notre quotidien confortable à la maison. Aussi Je me demandais avant de partir comment je réagirais à ces conditions. Je ne peux pas présager de ce que ça donnera sur un an, mais sur ce coup à aucun moment je n'ai éprouvé de lassitude ou me suis demandé "qu'est ce que je fous ici". Mais il paraît que ça arrivera. Concernant le matériel nous avons malheureusement validé tout ce que nous avons amené, ce qui veut dire que nos montures seront aussi lourdes que les mulets que nous nous sommes coltinés sur ce voyage. Question hygiène de vie pas de lézard, nous avons mangé et bu tout ce qui nous plaisait même si ça ne collait pas toujours aux règles de la diététique sportive, et c'est bien ce que nous comptons continuer à appliquer.

Enfin, merci pour vos encouragements votre suivi et vos commentaires. C'était un plaisir de lire vos réactions à notre progression. De toute évidence ce carnet est un lien avec "l'extérieur" que je garderais pour l'Amérique du Sud, même si je ne sais à quel rythme je pourrais l'alimenter.

A bientôt sur un autre continent.

Un beau ciel Souletain avec le vert de chez nous
Encore une pour le plaisir 
Pause à Navarrenx, ça vaut pas le café con leche espagnol 
C'est fait .....
Et ça vaut bien une petite coupe !