Vous aller me dire que 93 km pour aller de Santa Marta à Carthagène ça fait pas le compte, mais j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Aujourd'hui j'ai pu faire 20km sur la selle pour aller visiter le centre historique de Carthagène. Vous ne comprenez pas et c'est normal, je vous raconte depuis le début.
Nous sommes partis dimanche 14 de Santa Marta avec les fourmis dans les jambes et un peu d'appréhension pour moi.
Une photo s'imposait pour garder un souvenir de cette famille pleine d'attentions Un grand merci à la famille Ortega qui nous accueillait dans leur Airbnb. David et Amparo étaient aux petits soins avec nous en permanence. Amparo nous préparait le café tous les matins et même un repas type colombien. David toujours "a la orden" nous a amené a "una ferreteria" en moins de deux pour acheter un écrou perdu durant le voyage.
L' excitation du départBon a vrai dire l'excitation n'a pas duré longtemps pour moi, mais je m'en doutais un peu. Après quelques kilomètres à peine je faisais mon premier arrêt pipi sans vraiment pouvoir évacuer grand chose. Sur la selle la gène initiale devient douleur. A la pause de midi j'y crois encore mais je sais bien que l'infection urinaire est bien là. Au kilomètre 45, nous arrivons au début d'une bande de terre avec la mer d'un coté et des marécages de l'autre et nous savons que durant 50 km ce sera comme ça sans une seule habitation. Un débriefing et John passe à l'action. Antibiotique express et traitement pour aider l'évacuation. C'est bien d'avoir son toubib attitré, et nous décidons de faire demi tour pour trouver un hébergement.
Dans notre malheur nous avons la chance de trouver un super hébergement en bord de mer pour moins de 30€ la nuit De la terrasse la vue n'est pas mal non plus Après une nouvelle concertation en soirée nous décidons que John et Yvon rejoindront Barranquilla en vélo et moi en bus. Le lendemain, la raison l'emporte et John est formel, il faut absolument éviter la rétention urinaire totale sinon c'est la cata. Je repars en bus jusqu'à Cartagène qui se trouve à trois jours de vélo de Barranquilla. Avec les 2 jours de repos que prendront John et Yvon à leur arrivée ça fera 5 jours pour être prêt à repartir à vélo. Je vous avoue que c'est très frustrant et le ciboulot te pose plein de questions, mais c'est le meilleur choix.
Aucun problème pour transporter les vélos dans les bus colombiens Comme je n'ai pas grand chose à vous raconter de la route (je laisse le soin à Yvon de vous décrire ça), je vous poste quelques photos de Carthagène. C'est encore une grande ville de 950 00 habitants. Après Santa Marta 700 000 et Barranquilla 2 000 000 habitants, je vous assure que l'on commence à s'habituer à la circulation et conduite Colombiennes. Le centre historique est fortifié et de style colonial. C'est joli sans plus et beaucoup trop touristique.
Les charrettes pleines de fruits c'est le commun de la Colombie Beaucoup de maisons colorées et de plantes aux balcons. Cartagène soigne son tourisme. Le style colonial est assez présent un peu partout Vue des remparts C'est colorée aussi pour les nombreuses vendeuses de fruits La photo ci dessus vaut un petit commentaire pour illustrer une des facettes de la Colombie.
- Je peux prendre une photo?
- Si mi amor mais tu m'achètes un fruit.
Je prends la photo et elle me coupe une tranche de melon.
-Voilà, 10 000 pesos querido (c'est le prix d'un repas)
-Amiguita c'est pas parce que suis un gringo que je suis tonto, te burlas de mi.
-No mi amor c'est le prix.
-Tchao !
Malgré tout il faut reconnaître qu'en majorité les Colombiens sont toujours prêts à rendre service et d'une gentillesse extraordinaire.
Pour terminer ma partie, je vous poste une petite vidéo de la circulation Colombienne que vous ayez une idée. Pour simplifier, tu as le droit de tout faire à tout moment, à condition de klaxonner. Tu peux circuler à droite à gauche au milieu, doubler de tout cotés, t'arrêter au milieu de la route et repartir quand tu veux, forcer un stop personne ne t'en voudra, mais on te klaxonnera. Pas pour t'engueuler, mais pour te prévenir qu'on va te doubler, te frôler ou te forcer le passage. Et comme ça arrive tout le temps, ça produit un niveau sonore un peu déroutant pour les Européens que nous sommes.
Ce n'est pas le pire que l'on ait vu mais ça donne une idée Le voyage vélo by Yvon:
Richard testant le voyage en bus il faut bien aller vérifier si la trace prévue initialement est bonne.
Tout d'abord ...faire l'inverse de ce qui est prévu. Sur les conseils du gérant de l'hotel, direction bord de mer pour éviter la route qui mène à Medellin et son cortège de camions. Pas besoin de traces il n'y a qu'une route large avec une belle bande de roulement (de quoi rouler à deux de front,plutôt sympa). En cherchant un peu on peut faire l'expérience des axes secondaires, là ce sera sans revêtement, les montées se feront à la poussette, les fortes pluies ayant défoncé la route, mais on touche la Colombie profonde pauvre mais pas misérable.
Toutes les voies ne se ressemblent pas L' après midi après une sieste indispensable par cette chaleur, nous ferons encore une vingtaine de km sous 32° avant de pister un campement. Cette fois ci chez l'habitant, John sort toute sa connaissance linguistique et nous voilà confortablement installés sous une tonnelle. Le lendemain pareil, visiblement notre équipage surprenant et nos têtes de Frenchies rassurent. C'est ce que nous avaient dit les copains, passés par là avant nous, les Colombiens sont accueillants.
Le bon accueil Colombien Et là encore une découverte : pourquoi ces plages ne sont pas plus fréquentées ? Tout simple il est à peu prêt impossible de se baigner si on ne sait pas nager dans 5 noeuds de courant qui balaye la plage.
Et pour finir ...voilà Cartegena ville inscrite dans l'histoire qui doit bien attirer le touriste à voir les hôtels gigantesques 45 à 50 étages qui bordent la cote en rentrant dans l'agglomération ....l'horreur !
Demain tourisme et repos .... relatif.