Carnet de voyage

Escapade Sarde

8 étapes
48 commentaires
Un petit cyclot'âge automnal en Sardaigne pour découvrir son littoral, les nuraghes, le canto a tenore, il pecorino sardo, il porcheddu, il limoncello et bien sur, les Sardes.
Octobre 2020
30 jours
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14
oct

Ben oui, il n'y a pas de raison que vous ne vous mettiez pas à l'italien vous aussi si vous voulez nous suivre. Depuis une dizaine de jours on a les yeux qui pétillent à l'idée d'échapper à cette précoce grisaille Pyrénéene. Quand je les ferme, je vois des côtes magnifiques baignées de soleil et une mer qui se noie à l'horizon dans le bleu du ciel, comme ils diraient dans les vrais livres. Bref! on est excités comme des puces et prêts à affronter les dénivelés Sardes qui dit-on ne sont pas piqués des vers. Bon, on ne fera pas de la grande littérature, parce que la technologie ça pèse lourd et avec mes gros doigts pas facile d'écrire un roman sur le smartphone. Juste des petits compte rendus avec pas mal de photos qui vous permettront de nous suivre et nous donner du courage, bande de faineants, je note les noms de tous ceux qui ne feront pas de commentaires.

Les tests sont faits et les sacoches sont prêtes pour un départ demain direction Toulon, une nuit de bateau et hop!, à nous un mois de cyclot'âge sur les côtes Sardes.

Arrivederci amici


Ca sent bon l'escapade 
20
oct

Wahou! je suis scotché. Douze commentaires en 24h dès le premier post, vous êtes vraiment trop forts et nous on est trop contents. Merci beaucoup à tous mais restez vigilants. Quand on commencera à avoir les fesses en compote, des crampes aux gambettes et des courbatures partout, là, on aura vraiment besoin de vous. À part ça, nous avons été superbement bien accueillis par Jean Marc à la Seyne sur mer, chez qui nous avons laissé notre voiture pour un mois. Il nous a même guidés avec son vélo jusqu'au port de Toulon.


Le tour de la rade de Toulon accompagnés par Jean Marc
Premier bivouac dans le Ferry

Ensuite ça s'est un peu gâté. Démarrage sous la pluie dès la sortie du bateau, puis Janine s'est bloqué le dos. Du coup, étape écourtée et adieu le premier bivouac au bord de l'eau. Alors comme elle était punie dans sa chambre, j'en ai profité pour me faire une petite virée à la plage de la Pelosa et au cap Falcone. Un régal!


Sous la pluie à 7h, en terrasse à 10h. On signe.
Stintino notre arrêt forcé. Y a pire!
La plage de la Pelosa et cap Falcone

Nous sommes actuellement à Alghero, jolie ville avec un centre historique fortifié façon Essaouira, pour reposer le dos de Janine avant les étapes à gros dénivelés. Son dos à Jane c'est comme la chanson, 🎶 ça s'en va et ça revient...🎶 Les petites routes et pistes pittoresques, les arrêts café, le tour des boutiques d'artisanat et les amaretti sardi ont tendance à l'apaiser. Alors que les lignes droites, les côtes, les fins d'étape et la vaisselle lui provoquent de vives douleurs. Mais je sens que ça va mieux. Elle a même insisté pour visiter la campagne Sarde à travers pistes et chemins, alors qu'il y avait une belle route goudronnée.


La jolie variante à Janine à travers la campagne.

En arrivant à Caletta Porticciolo au terme de notre étape, j'ai la banane. C'est exactement comme je l'avais imaginé en préparant l'itinéraire. Une petite crique au bout de la piste et juste deux trois personnes alors que nous sommes dimanche. Il y a même la tour (Nuraghe) traditionnelle. On se pourlèche déjà à l'idée du bivouac que l'on va se faire, avant que le gardien du camping à côté vienne doucher nos rêves en nous expliquant que le camping sauvage coûte 2000€. On était déjà pas très confiants en voyant tous les panneaux d'interdiction et pas un seul coin a l'abri des regards, mais pour le coup, le gros nounours du camping, nous a complètement calmés. L'ambiance est au plus bas pour rejoindre le seul camping ouvert à 10km de Porticciolo, d'autant plus que ça nous oblige a sauter l'étape du parc naturel de Porto Conte prévue pour le lendemain. Nous sommes tellement contrariés que l'on s'offre une petite baignade en passant devant la plage Mugoni. En sortant de l'eau les idées sont beaucoup plus claires et on décrète aussitôt que carabineri ou pas, la terrasse du petit cabanon face à la mer est parfaite pour passer la nuit.

Caletta Porticciolo ou nos rêves de bivouac déçus
Remplacée par plage Mugoni pas mal quand même finalement.

Trop contents d'avoir opté pour les gros duvets au dernier moment. La nuit à été plus que fraîche et la mer fume au petit matin, mais la montée au Capo Caccia dans le parc de Porto Conte nous réchauffe bien. Puis on se régale des paysages du haut des falaises.

Petit échauffement avant la montée vers Capo Caccia
Pause café pour profiter des paysages
Petit passage express à la grotte de Neptune, l'attraction locale.
Le centre historique d'Alghero

Demain nous serons dans le dur mais on subodore aussi du beau.

Allé siete bene amici.

27
oct

Je ne sais pas si c'est les deux nuits de repos a Alghero ou bien tous vos souhaits de rétablissement, mais le dos de Janine va beaucoup mieux. Elle enchaîne les étapes a 800D+ avec bivouac sans problème. Tout ça pour vous dire qu'ici ça va nickel. Nos vieilles carcasses tiennent bien et on avale les dénivelés aussi facilement que la bière locale,.....à un rythme de sénateur.

:Un vrai régal de rouler sur la côte ouest....
...où fleurissent les pourcentages indécents

C''est un plaisir de pédaler sur ce magnifique littoral en cette arrière saison, avec des routes quasi désertes. Les carabineri ne nous font plus peur et les panneaux d'interdiction de camper sont beaucoup moins présents. Alors nous enchainons les bivouacs dans les petits coins enchanteurs qui ne manquent pas. Nous ressentons toujours comme un privilège, cette liberté de se poser ou l'on veut et profiter de ce contact direct avec la nature. C'est l'un des aspects du voyage à vélo qui nous plaît particulièrement.


Confinés dans la natute

J'avais eu la bonne idée avant de partir, de charger la trace de la Ciclovia della Sardegna et nous en profitons tous les jours. Cet itinéraire propose tout un panel de pistes et voies vicinales en variante des routes principales. Nous avons particulièrement apprécié ce guidage hors circulation, à l'approche des grandes agglomérations comme Oristano par exemple, ou en découvrant des tronçons de littoral a l'écart des routes classiques. Bien sûr, il est régulièrement jalonné de petites surprises qu'il convient d'accepter avec le sourire. Amis cyclovoyageurs si vous voulez découvrir la Sardaigne et pimenter votre itinéraire, n'hésitez pas c'est ici.

http://www.bicitalia.org/yourls/sardegna


Une petite idée des voies de la ciclovia della Sardegna

Pour terminer je ne résiste pas à la tentation de vous raconter deux petites histoires qui ne manquent pas de piquant.

Après la belle étape côtière de la veille et un bivouac de rêve à Torre Argentina, la journée nous semble bien fade. Cette route à l'intérieur des terres ne propose rien d'intéressant et évidemment, ça devient tout de suite plus dur sous la pédale. Il nous tarde d'arriver au bivouac repéré sur la carte et recommandé par des cyclovoyageurs. Arrivés sur place le site est effectivement superbe mais très fréquenté et pas moyen de trouver un coin tranquille. Après plus d'une heure de recherches nous nous résignons à rejoindre un camping 7km plus loin, et comme tous les commerces sont fermés, ce soir ce sera un bol de riz trouvé au fond de la sacoche. Mais nous réalisons vraiment que c'est une journée de m..... à la première attaque de moustiques en montant la tente. Bientôt c'est un bataillon, un régiment, une armée qui nous met au supplice. On se badigeonne de produit anti bestioles, puis on enfile les couches de vêtements, puis on asperge de produit nos vêtements sans réussir à les repousser. Les escadrilles se succèdent et plongent sur nous en salves meurtrières. Il faut croire qu'ils n'ont pas trouvé les touristes a leur goût cet été pour massacrer de vieilles peaux comme nous en fin de saison. Nous agonisons et le riz n'est pas assez cuit.

Le lendemain ce sera mosquito rebelote dans notre bivouac au bord de l'étang.


L'ambiance n'est pas au beau fixe dans mosquito paradise

Toutes ces petites routes et chemins communaux que nous empruntons grâce à la ciclovia sont bordés de cactus. Et il se trouve que Janine est une spécialiste de la figue de barbarie. Elle s'extasie au regard de ces bouquets épineux surmontés de boules rouges et se pourlèche à l'idée de déguster les fruits truffés de pépins. La tuile c'est qu'elle a décidé de me convertir à son péché mignon. La technique est imparable: Tu t'armes de couteau, fourchette et petite cuillère, parce que la bête est coriace et dispose de quoi se défendre. Tu piques délicatement avec la fourchette l'objet de tes délices qui ne demande qu'à te transformer en porc épic. Tu coupes à la base à l'aide du couteau, l'amènes à terre pour le fendre en deux et te délectes de sa chair prélevée avec la petite cuillère. J'ai tout fait comme il faut et je dois avouer que je me suis régalé. Le hic c'est qu'on m'a éduqué depuis tout petit a ne pas gâcher la nourriture. Alors j'ai bien raclé jusqu'au fond avec ma petite cuillère pour ne rien laisser. Peut être un peu trop, ou alors je suis tombé sur un fruit qui avait les épines à l'intérieur. Toujours est il que durant une heure j'avais comme l'impression d'avoir mangé un hérisson avec sa peau.

Prickly pear party
Un bonus de nos paysages préférés

Nous sommes actuellement à Carloforte sur la petite île de San Pietro confortablement installés en attendant que le beau temps revienne. Si vous voulez suivre notre progression avec un petit compte rendu de chaque journée c'est ici.

https://www.google.com/maps/d/edit?mid=1wnfwSAZvTAGJOKaJMSQC8vknX9xT6c8C&usp=sharing

Ciao

30
oct

On a tout bien écouté le discours du chef des armées. Et oui, comme on est de nouveau en guerre ce titre est mieux approprié que chef d'état. On s'était bien installés dans notre salon sous les pins, pour ne rien louper des mesures qui nous attendaient. Et bien les amis, on peut vous annoncer qu'on est d'accord avec tout. Déjà pour le couvre feu on avait décidé d'aller au dela des mesures en regagnant notre tente vers huit heures tous les soirs. Alors pour le confinement total, on comprend parfaitement qu'il n'y a pas d'autre solution possible et on s'y pliera a 100%. Mais comme le chez nous pour l'instant ç'est a l'extérieur, nous avons décidé de nous confiner dehors.

Quand je vous dis qu'on a tout bien écoute!

C'était pas prévu, mais nous avons décidé au dernier moment de passer par San Pietro et Sant Antioco, les deux petites îles situés au sud ouest de la Sardaigne. Après les deux nuits de repos à Carloforte que nous avons beaucoup apprécié, nous avons enchaîné les deux îles dans la même étape et sommes rentrés de nouveau en Sardaigne.

Surprenante Carloforte

La petite boucle de Sant Antioco était un vrai régal. Un temps splendide, des petites routes désertes et des criques pour la pause café et la baignade matinale de Janine. Par moments le bonheur est tellement simple qu'il serait dommage de ne pas en avoir conscience.

Cala Lunga et Cala Sapone pour nos pauses matinales

A Tratalias, village fantôme, nous adoptons immédiatement la pinède au bord du Lago di Monte Pranu pour passer la nuit. C'est paisible loin du village et on s'y sent vite comme a la maison. A part que notre maison ce soir, elle a un arceau cassé et nous, pas de pièce de rechange. Dans ces cas le système D se met vite en branle. On scie une sardine que l'on glisse dans le tube cassé (comme une broche pour les fractures), quelques tours de scotch, (Merci une fois de plus Gorilla tape) et ça tient provisoirement.

Une sardine du scotch et on peut dormir tranquilles

Nous quittons Tratalias très tôt en mode excités. Aujourd'hui, nous avons au programme la fameuse SP71. Une route côtière au sud de la Sardaigne qui promet du beau. Un morceau de choix que nous voulons savourer tranquillement malgré le dénivelé promis. Et bien la réputation de ce tronçon n'est pas surfait. Trente kilomètres de pur bonheur pour les yeux. La route surplombe la côte en permanence et même les rampaillons à 10% n'ont pas réussi à altérer notre plaisir. Enfin, pour ne rien gâcher, un bivouac directement sur la plage de Torre Chia, sous la terrasse d'une gargotte fermée. Journée validée.

Beaucoup de plaisir sur la SP71
Bivouac de Torre de Chia dans notre cabane

Nous sommes actuellement à Cagliari et demain nous démarrerons la remontée de la côte Est. A oui j'oubliais, si vous avez le temps faites une prière afin que Eole soit plus clément avec nous. Pour la descente de la côte ouest cet enf..... nous a soufflé tout du long dans le nez, alors que les vents dominants sont de Nord ouest. C'est sûr que si vous ne faites rien il va tourner pour notre remontée.

Allé arrivederci et gardez le moral.

4
nov

Nous vivions des vacances tranquilles. Ce tour de Sardaigne nous l'avions fait nôtre, il était docile et la vie était douce. Les montées et descentes s'enchaînaient le long d'un magnifique littoral et sous la pédale, ça répondait suavement aux sollicitations. Les criques étaient plus belles les unes que les autres et les bivouacs au bord de l'eau nous ravissaient chaque nuit.

Quand la vie était facile sur la côte Sarde
Sous le charme des baignades et des nuits au bord de l'eau

En sortant de Cagliari nos papilles se souviennent encore des délicieuses pizzas "con farina di grano duro" que nous avons dégustés la veille. Ce samedi matin nous pédalons tranquillement et le soleil chauffe en douceur cette longue piste cyclable qui longe la baie. Tous les cyclos sont de sortie et les "bongiorno, ciao", et autres salutations sont de rigueur. Il fait bon vivre.

Un depart de Cagliari tout en douceur accompagnés par les cyclos du WE

Cette étape sur la côte sud est un grand régal jusqu'à Villasimius, où nous trouvons après quelques recherches la crique qu'il nous faut, à l'écart de la ville. Nous y sommes tellement bien que le lendemain il nous sera impossible de reprendre la route. Le temps ne nous est pas compté et ce serait dommage de ne pas engranger du bien être.

Un beau bivouac avec des balades à côté de Villasimius

Je crois que notre conte de fées a commencé à partir en sucette lorsque ma chaise a cassé.

Un signe

Pour autant, en sortant de Porto Corallo nous sommes enthousiastes. La ciclovia que nous suivons fidèlement depuis le début nous présente un tracé en bord de mer loin des axes de circulation, qui devrait nous ravir. Certes, sur la carte la zone est bien déserte et la trace semble être une piste, mais nous sommes confiants. La ciclovia ne nous a jamais déçus. Après le contournement d'une zone militaire nous plongeons vers la mer et débouchons aussitôt sur une piste. Très vite, il devient difficile de rester sur le vélo tellement elle est défoncée. Nous insistons un peu en pariant sur une amélioration, mais un kilomètre plus loin ç'est encore pire.

Fin du goudron et du bon temps en bord de mer

Un rapide coup d'oeil sur la carte nous confirme que l'infernal joli bord de mer se prolonge sur 12km, et qu'en retournant sur nos pas on décroche un bonus majoré de 30km. On cogite un moment puis la raison l'emporte, on fonce! Des pistes on en a fait d'autres et des pires en Amérique du Sud, alors on ne va pas se laisser intimider. Et bien mes amis nous avions tort. C'est le summum de ce que nous avons fait en vélo de voyage. De la pure trace pour VTT dans un granit tantôt sable, tantôt gravier, tantôt gros cailloux, qui roulent sous tes pneus pour être sûrs de te faire mordre la poussière. Les montées c'est le bagne et les descentes c'est pire. Sur 12km nous avons bien poussé les deux tiers.

Une jolie randonnée à pied en bord de mer

Nos vieilles jambes on besoin de repos et on flaire du pas catholique pour la suite. Alors on fait un stop dans le premier chiringuito en bord de mer (notre spécialité), pour passer la nuit.

Le squat parfait

Le lendemain, dans la famille je suis maso et j'aime ça devinez qui on a tiré? Et oui, les mêmes que la veille. C'est sûr que ce sera de la piste et que ça monte très raide. On ne sait pas ce que l'on trouvera derrière le petit col que l'on voit, mais on y va. Ciclovia on t'aime, à la vie à la mort !

C'était dur mais très beau et on a poussé moins que la veille

Nous sommes ce soir à Tortoli et demain nous avons un joli col au programme....sur du goudron.

On pense fort à vous et espérons que le confinement n'est pas trop dur.

9
nov

Les deux dernières étapes à pousser nos mulets dans la caillasse des pistes nous ont bien rincés, et l'intermède confort que l'on s'offre, dans un hébergement en dur à Tortoli n'est pas du luxe. D'autant plus qu'en suivant, nous atteignons les sommets de notre boucle Sarde. Le passo du Genna Silana n'est qu'à 1017m, mais 1100 mètres de dénivelé d'un coup, ça faisait longtemps que nos jambes n'avaient pas été à pareille fête. Néanmoins, nous sommes ravis de retrouver des paysages de montagne après trois semaines de bleu marin.

Montée à passo Silana dans la chaleur
Une nuit et un départ au petit matin bien frais
Et une descente glaciale

Du côté des bas, qui ne se mesurent pas en mètres, nous classons la Costa Esmeralda à la première place. Une côte sans relief, de grandes plages, un littoral trop construit et touristique qui ne correspond pas à nos attentes, et enfin, une route qui ne bénéficie d'aucun paysage intéressant parce que des promoteurs se sont réservé l'exclusivité du bord de mer. Désolés, aucune photo, c'était trop moche.


Heureusement, en fouillant bien dans cette platitude, nous réussissons à trouver des petits coins pour la nuit qui atteignent des sommets de plaisir. La recherche du bivouac parfait est un jeu que nous commencons à pas mal maîtriser. Bien étudier les cartes et identifier une zone potentielle. Se ravitailler en eau et nourriture juste avant, et accepter de passer du temps bien que la fatigue de fin d'étape se fasse sentir. Rester tenace même lorsque le chemin paraît impraticable ou que l'on ne trouve pas de suite le meilleur site. A ce moment, lorsque toutes les conditions sont reunies, les 4 mètres carrés où tu vas poser ta tente deviennent ton chez toi. Tu peux jouir du panorama tout seul, étaler tes affaires, te reposer et même te baigner a poil comme nous avons fait dans la minuscule Cala Su Zegu.

L'accès n'est pas toujours évident mais le spectacle est au rendez-vous
Reste plus qu'à profiter de Cala Su Zegu
Nuit à spiaggia Orvile à côté de Posada

Nous sommes actuellement à Olbia où nous prenons deux jours de repos avant la dernière semaine 😥. La côte nord nous fera t'elle retrouver le sourire? Sans aucun doute, le programme concocté avec l'île La Maddalena promet du beau.

Ciaooo amici

15
nov

S'il y a un domaine où les italiens excellent, c'est bien la cuisine et la nourriture en général. À la vue des cartes et photos des restaurants nos papilles s'excitent, et les vitrines des pasticcerias et macellerias nous font des guili-guili à l'estomac. Il faut dire qu'au fur et à mesure que les kilomètres s'accumulent jour après jour, nos organismes réclament de plus en plus de carburant et nos cerveaux, une alternative à la plâtrée quotidienne de pâtes. Parmi tous les mets qui nous font fantasmer quand la route ne se prête pas aux paysages, il porceddu (le porcelet), remporte la palme. Le problème c'est que les restos ferment à 18h COVID oblige, et à midi nous sommes sur la route. La solution consiste à louer un hébergement avec cuisine, pour que Janine nous prépare il porceddu al forno, qui nous fait rêver depuis un moment. Tout y était, la couleur, le fumet, la saveur, le fondant, c'est la fête dans nos palais et le 1/4 de porcelet nous fera deux repas de plus pour les bivouacs a venir.

Humm!! plus beau qu'un tableau de maître

Vous l'avez compris, nous quittons le mode guerrier. Cette dernière semaine se fera sous le signe de la Dolce Vita. Il nous reste peu de kilomètres, alors nous multiplions les pauses bivouac et prenons du bon temps.

Sardinade sur l'île de la Maddalena

A Porto Cervo la côte est encore très construite et les domaines privés, plus chics les uns que les autres, se réservent les plus beaux espaces et se succèdent. Il faut du temps et une bonne dose de motivation pour trouver le bon coin de repos.

A la recherche d'un bon bivouac
Porto Cervo campement à l'abri des regards et départ au petit matin

L'île de la Maddalena n'était pas prévue au programme et bien nous a pris de l'ajouter. Cette petite île est une révélation. Non seulement elle est très peu habitée mais c'est un archipel truffé de petites criques et plages au milieu de gros blocs granitiques. Nous y avons passé deux jours délicieux perdus dans la nature. Pour le coup, notre plus grand regret était de ne pas disposer de plus de temps pour l'explorer en détail, ainsi que sa voisine la Caprera.

A la découverte de la Maddalena
Deux jours au milieu de la nature
Entourés de petites plages rien que pour nous

L'envers du décor c'est que nous sommes mi novembre et dès que le soleil se couche, la Dolce Vita se transforme en petit enfer. A partir de 18h la nuit tombe, et une humidité bien fraîche recouvre tout. Une heure plus tard, tout est trempé et poisseux. Alors le bivouac de rêve perd de son charme, les pâtes au mascarpone du soir n'ont plus le même goût et il faut se glisser dans le duvet humide à 19h30. Devant cette nature peu respectueuse à l'égard de nos vieilles carcasses, il a été décidé à l'unanimité (même nos vélos sont d'accord), de faire les trois dernières nuits en dur. À une étape de la fin, posée sur son promontoire, la ville de Castelsardo et son centre fortifié était tout indiquée pour un repos au sec.

Castelsardo à une étape de la fin de notre boucle

Ce que nous avons aimé:

Les nombreux points de bivouacs tranquilles le long de la côte.

Les fontaines publiques pour se ravitailler en eau dans tous les villages.

Le café du matin en regardant la mer.

Les chauffeurs italiens qui respectent la distance de sécurité avec les vélos.

Les carabineri qui se foutent royalement que l'on campe illégalement.

La ciclovia qui nous guide sur des petites routes sans circulation.

Les pasticcerias, la pizze de grano duro, il porceddu, il agnello sardo, il pecorino, le cappuccino, il pane ciabatta, l'ichnusa cruda...


Ce que nous avons moins aimé:

Le dîner du soir à la frontale avec l'humidité qui ruisselle partout.

Les chauffeurs italiens qui roulent trop vite sur les petites routes.

La ciclovia qui nous arrache des litres de transpiration sur des chemins infâmes.

L'indifférence des Sardes pour les cyclo voyageurs (trop ordinaire certainement).

Les restos qui ferment à 18h, mais c'est pire en France.

16
nov

Pour terminer sur une note de fantaisie avant de se plonger dans la morosité du confinement, on vous offre un petit moment de rigolade avec nos plus belles gamelles.

 C'est de notoriété publique, Janine adoré l'eau 
 Et la pêche aussi
 Randonnée aquatique

A bientôt pour de nouveaux Cyclot'âges.